mercredi 30 décembre 2015

Extrême Safari : une dédicace de Princesse Barbare et Donaï SoliKson

Une petite curiosité pour les fans de ma série Extrême Safari Parc.

Dans le groupe Synapses, nous nous partageons souvent les festivals auxquels participer : d'abord parce que les festivals ne peuvent pas toujours inviter 7 personnes d'un coup, mais aussi parce que nos agendas respectifs ne sont pas extensibles à l'infini.
Il se fait que nous présentons tous nos albums, y compris nos individuels lors de ces occasions, et il se fait qu'ici une jeune lectrice a acheté l'Extrême Safari Parc 2 un jour où je n'étais pas là. Désirant quand même avoir un petit dessin dans son album, ce sont donc Princesse Barbare et Donaï SoliKson qui ont repris mes personnages à leur sauce.

Sympa non ?

dimanche 27 décembre 2015

Dyamant "plan langues"

Ce dimanche, c'était "plan langues" à Soignies !
Un club de passionnés de bande dessinée néerlandophones nous a demandé s'ils pouvaient publier Dyamant en épisodes dans leur revue, distribuée à 5000 exemplaires.
Du coup, avec l'aide de Johan, un des responsables de la revue, on a travaillé une version traduite de la première histoire.

Na ja, wat denkt U ervan ???


samedi 26 décembre 2015

Cap Bulles 2016 : l'affiche complète

Comme elle est déjà en distribution en folders chez tous les bons libraires (de la région de Soignies du moins), je peux moi aussi partager l'affiche finale.

Bloquez déjà la date, car il va y avoir du très beau monde à Soignies cette année !!!
Et je vous rappelle que tous les bénéfices du festival seront reversés à l'association Cap48, donc n'hésitez pas à passer le message !




Bonne année !

mercredi 23 décembre 2015

jeudi 17 décembre 2015

Un conte de Noël (1/7)

Après une interminable absence sur ce blog....
Une histoire à suivre jusqu'à Noël :-)


samedi 7 novembre 2015

Visuels pour le site Cap Bulles (part touuu)

Après le triptyque défilant en bandeau du site, voici quelques images en vrac qui agrémenteront les pages intérieures.

Je dois avouer que j'ai eu du mal avec Gaston: trop mou et nerveux à la fois pour se laisser statufier ce genre de personnage !
Curieusement, le Marsu m'a posé nettement moins de problèmes...








mardi 27 octobre 2015

Visuels pour le site Cap Bulles (part wanne)

En plus de l'affiche, j'ai travaillé sur des images destinées à égayer le site www.capbulles.be.

Je suis resté sur la taille de la pierre bleue pour ces trois bandeaux qui défileront en tête de site.
Je posterai plus tard les autres images destinées aux pages intérieures...


Premier volet du triptyque, où on rend compte que Michel Vaillant, c'est vraiment pas ce qui correspond le mieux à mon style de dessin...



Deuxième volet, où je me permets d'insérer du Dyamant aux côtés d'autres personnages bien plus célèbres...



Et enfin dernier volet, avec un clin d'oeil à mon ami Salva dont le personnage Firmin Champion méritait bien une sculpture aussi...

samedi 10 octobre 2015

Affiche Cap Bulles 2016 : le dessin est complet

Voilà, le plus gros du travail est fait.
Il ne reste plus qu'à insérer les textes, mais pour ça je dois attendre les infos définitives de l'organisation.
Pour le moment, je vous laisse donc avec l'oeuvre monumentale de Monsieur Hibou. Vous en pensez quoi ?

mercredi 7 octobre 2015

Work in progress: l'affiche de Cap Bulles 2016 !

Monsieur Hibou est de retour !!!
En plus, il a repris son marteau et son burin pour créer une somptueuse oeuvre en pierre bleue (de Soignies, s'il vous plaît) qui sera l'élément principal de l'affiche du prochain festival Cap Bulles qui aura lieu à Soignies le dimanche 20 mars 2016.
Pour rappel, ce festival est organisé par Sébastien Place en faveur de l'opération Cap 48 et en est déjà à sa troisième édition.
Nous en reparlerons certainement, mais comme nous sommes plusieurs membres de Synapses impliqués à des degrés divers dans l'organisation du festival, je m'en voudrais de ne pas déjà vous demander de bloquer vos précieux agendas pour la date susmentionnée (mhooooo que c'est bien dit).

Alors outre Monsieur Hibou et son burin que vous aviez peut-être déjà vu à l'oeuvre dans ce dessin (il est vrai datant de quelques années maintenant, que le temps passe vite ma bonne dame), l'affiche fera revenir plusieurs personnages de BD et aussi la très redoutée fée "Wouf" dont les tristes aventures furent jadis contées sur ce blog (il y a toujours aussi longtemps, ça ne nous rajeunit aps tout ça).

Alors en petit avant goût, je vous propose ces quelques étapes de création de l'affiche qui sera, je l'espère, prête d'ici peu. Vous en aurez la primeur !

D'ici là, portez-vous bien, profitez des couleurs dorées ou rougeâtres automnales, et empiffrez-vous de soupe de potiron, c'est la saison.



lundi 28 septembre 2015

Quand le groupe Synapses se prend pour l'Atelier Mastodonte...

C'est sous le soleil radieux pendant Ecaussinnes Cité d'Arts que l'idée de Donaï SoliKson de nous faire prendre la pose de la couverture du Spirou (spécial rentrée avec l'Atelier Mastodonte) s'est concrétisée.
Me voici donc officiellement le Trondheim de la troupe. J'aimerais dire que c'est grâce à la vitesse à laquelle je dessine (un peu) et à mon immense talent (surtout), mais je crains que ce soit avant tout à cause de ma calvitie (et aussi de mon habitude à râler sur les autres quand ils trainent).

Mais l'essentiel, c'est qu'on se marre toujours autant...




La couverture à l'origine du délire :



jeudi 24 septembre 2015

Plaidoyer pour Ecaussinnes Cité d'Arts

Ce jeudi 24 septembre 2015, Maître Hibou, avocat à la Cour d’Assises de Soignies-en-Hainaut-pas-loin-de-Mons, a prononcé, au cours d’une audience mémorable à la deuxième chambre civile de la cour de cassation (à moins que ce ne soit sur la terrasse du café Tambour Major à la Place Verte, l’information n’est pas claire), un vibrant plaidoyer en faveur d’une participation massive de la population européenne, voire mondiale, au festival Ecaussinnes Cité d’Arts qui se tiendra ce week-end.

C’est les yeux encore embués par l’émotion que nous vous partageons ici cet appel qui, nous le croyons, restera dans les annales (avec deux ‘n’ si vous le voulez bien) de l’art oratoire local.

Pour ceux qui sont pressés ou n’ont pas l’envie de lire les élucubrations d’un vieil hibou râleur, jetez juste un coup d’œil aux images et à leurs légendes, c’est le même message, juste un peu plus court. Mais bon, quand même, vous pourriez faire un petit effort, c’était un si beau plaidoyer. Franchement.

« Votre Honneur, Madame la Présidente, Monsieur le Greffier, Mesdames et Messieurs du Jury, Monsieur le Vendeur-de-Hotdogs-sur-le-Marché-du-Mardi-Matin.

Vous n’êtes pas sans ignorer de le savoir que ces samedi et dimanche 26 et 27 septembre 2015 se tiendra, en notre voisine cité d’Ecaussinnes, un parcours d’artistes nommé, de façon très judicieuse, Ecaussinnes Cité d’Arts, parcours qui fête cette année ses 20 ans d’existence, un âge très honorable vous en conviendrez, quand on pense qu’il y a 20 ans certains membres du très renommé Groupe Synapses venaient à peine de sortir de leurs couches culottes.

Il m’est apparu, dans un moment de profond effroi, que, alors qu’Ecaussinnes deviendra le temps d’un weekend le centre de l’univers connu, d’aucuns, que ma déontologie ne me permet pas de nommer ici, auraient l’intention de ne pas assister à cet exceptionnel évènement. »

Oh !!! Aaahhh !!! Le public s’agite, Madame la Présidente se voit forcée de demander le retour au calme.

« Oui, Mesdames et Messieurs, je comprends votre légitime surprise. D’autant plus que les excuses avancées sont pour le moins farfelues. C’est pourquoi, Votre Honneur, Mesdames et Messieurs du Jury, il est de mon devoir de rappeler ici, aux yeux du monde, les multiples raisons qui font que non, mille fois non, il n’y a aucune raison de rater un tel évènement !

La toute première raison est que moi-même, du haut de mon très estimable nombrilisme, y participerai en compagnie de mes camarades du célébrissime Groupe Synapses, tous enfants de la région, profondément attachés à nos racines, même si pour ma part je suis plutôt originaire de Bruxelles, mais bon, j’habite Soignies depuis plus longtemps que le festival existe, alors n’ergotons pas, je vous remercie.

Vous conviendrez que cette raison, à elle seule, se suffit à elle-même. Mais, étant à l’écoute de mon proverbial sens de l’humilité et de modestie, je me ferai violence et alignerai quelques autres raisons, certes accessoires, mais ô combien utiles pour convaincre les quelques indécis que je vois encore dans la foule.

Un deuxième argument en faveur du festival Ecaussinnes Cité d’Arts est donc que nous n’y serons pas seuls. C’est en effet toute une ville qui se met à l’heure Artistique (avec un grand ‘A’) et qui expose les œuvres de ses créateurs locaux : peintres, aquarellistes, illustrateurs, sculpteurs, auteurs, créateurs de bijoux, graveurs-sur-poteau-de-signalisation, tatoueurs-de-bovidés, tagueurs-de-portes-de-WC, funambules-sur-trombone, ... Tous se mobilisent et sont à découvrir dans la brochure 2015 (pièce à conviction enregistrée sous le numéro 201567-A que vous trouverez sur le site officiel du festival en cliquant ici).

Une autre raison de venir est la cité d’Ecaussinnes elle-même. Il suffit, pour tout un chacun, de taper « Ecaussinnes » dans Google Images pour être submergé par la beauté et la richesse culturelle de l’endroit. Une débauche, que dis-je, une orgie de vieilles pierres délicatement posées dans un écrin de verdure (mon dieu, que c’est bien dit) que tout amateur de belles choses se doit de voir au moins une fois dans sa vie. »

Madame la Présidente interrompt un court instant la séance, le temps de verser une larme et de se moucher de façon, ma foi, fort bruyante. Maître Hibou reprend son plaidoyer.

« Je tiens au passage à signaler, sans arrière-pensée aucune, que l’école Saint Rémy, rue de l’Eglise 22, où nous exposons, est idéalement située à mi-chemin entre le Château Fort et le Château de la Follie, exceptionnellement ouvert au public pour l’évènement. C’est vous dire si ça vaut la peine de nous rendre visite.

Pour ajouter à cette liste déjà impressionnante d’arguments, je souligne que la météo qui est annoncée pour ce weekend sera des plus agréables, et propice à la balade en famille. Oui, vous là, dont les enfants sont éternellement enfermés dans leur chambre, scotchés à l’ordinateur, dont le bagage culturel est désespérément cantonné à Super Mario et à World of Warcraft. Profitez donc de ces belles journées pour leur faire respirer l’air pur de nos vertes campagnes tout en vous ouvrant à une délicieuse immersion culturelle, surtout chez nous, les Synapses, car vous savez, la BD ça plait aux enfants, hein, je dis ça je dis rien (surtout si vos enfants sont élèves dans la classe de Monsieur SoliKson, qui ne manquera pas de faire les présences, vous voilà prévenus).

Pour conclure, Mesdames et Messieurs, je voudrais finalement tordre le cou à une excuse bien trop souvent entendue, surtout de la part de certains de nos concitoyens habitant la capitale : « Ecaussinnes, c’est trop loin. ». Je m’inscris en faux face à cette fallacieuse excuse ! Preuve à l’appui, j’affirme qu’il ne faut qu’une demi-heure pour arriver à Ecaussinnes en venant de Bruxelles. Je vous le demande, Votre Honneur, Mesdames et Messieurs du Jury, une demi-heure un samedi après-midi, qu’est-ce ? Eh bien c’est le temps qu’il faut, sur base de mon propre vécu récent, pour faire en voiture le kilomètre de trajet entre la place Rogier et le place Madou. C’est le temps que vous poireauterez à la file de la Fnac de City 2 ! Ce n’est même pas le quart du temps que vous passeriez à vous décérébrer sur un épisode de « Louis La Brocante » sur La Une au même moment ! Non, Mesdames et Messieurs, décidément Ecaussinnes n’est vraiment pas loin !

Voilà, Mesdames et Messieurs les Jurés, Votre Honneur, Madame la Présidente, chers amis ou simples connaissances. J’ose espérer qu’à présent vous êtes tous convaincus que ce weekend, c’est bien à Ecaussinnes que ça se passe. Et avant de rendre l’antenne, je tiens à remercier mes petits camarades du Groupe Synapses pour leur soutien, ainsi que ce monsieur et ces deux dames au troisième rang qui m’ont fait le plaisir de ne pas s’assoupir avant la fin de mon discours. Merci beaucoup. »

Ainsi se conclut l’intervention de Maître Hibou. La salle se vide dans le calme, tandis que les services de secours évacuent ceux qu’on n’est pas parvenu à réveiller.




Nous recevons à l'instant la réaction écrite de son Altesse Royale la Princesse Barbare, Membre Honoraire de la Confrérie des Amateurs de Leffe, Chevalier de l'Ordre des Buveurs de Maredsous, Présidente à Vie de l'Amicale "La Gueuze et Moi", Co-Fondatrice de l'Union Sonégienne pour la Saint-Feuillien, qui nous signale un argument supplémentaire pour venir nous rendre visite à l'école Saint Rémy, 22 rue de l'Eglise à Ecaussinnes :


"Il y a un bar."






mercredi 18 mars 2015

Projet Dyamant : le making-of (part triiii)

Salut les p'tits gens.
Allez hop, le festival Cap Bulles de Soignies c'est déjà dimanche prochain. Pas sûr que j'aurai fini le making-of du projet Dyamant d'ici là, mais vu les retours positifs, je continue sur ma lancée.
Si vous n'avez pas encore lu Dyamant, je ne vais pas vous spoiler complètement la lecture, mais il est clair que quelques détails que j'exposerai ici lèveront un peu le voile sur certaines parties du récit. Vous voilà prévenus.



Aujourd’hui, le découpage

Quand j’écris un scénario, je le fais en général sur base de dialogues. J’ai déjà une idée de ce que je veux raconter, mais je vais structurer ça en écrivant principalement des dialogues, avec de temps en temps une petite indication de mise en scène, mais c’est rare. Cette étape est faite à l'ordi, du pur texte dans un éditeur on ne peut plus basique.

Ce n’est qu’au moment du découpage à proprement parler que je vais effectivement mettre les personnages en scène. Souvent, à cette étape, je me rends compte que mes dialogues sont bien trop touffus, et que je ne parviendrai jamais à mettre autant de texte dans les 6 pages qu’est sensée faire chaque histoire de Dyamant. S’en suit dès lors une phase d’écrémage, parfois pénible, qui m’oblige à revoir les éléments à mettre dans l’histoire.
Sans arriver aux extrémités horripilantes d’un auteur comme Umberto Eco (bah oui, la comparaison vaut ce qu’elle vaut), j’aime, comme je l’ai dit la fois passée, introduire des éléments historiques dans mes récits.
Forcément, à un moment faut se limiter et ne pas transformer le récit en étalage insupportable de culture-confiture. C’est souvent dans ce domaine que j’ai dû tailler sans ménagement dans le vif.
Et malgré ça, vous remarquerez que Dyamant reste largement dialogué. C’est une des raisons pour lesquelles, lors du découpage, j’ai fait des bulles rectangulaires. C’est con, mais ça permet de gagner pas mal de place, et mes petits camarades comprendront assez vite qu’ils ont intérêt à faire de même lors de la mise au propre.




Le découpage de la première planche de Blue Fox. Beaucoup de dialogues.
Pour que ça rentre, des bulles rectangulaires au plus proche du texte s'avèrent utiles...


Il est à noter que, à l’exception peut-être du récit sur les vikings, toutes les histoires sont relativement statiques. Unité de lieu et de temps comme disaient les classiques, mais c’est probablement un effet secondaire de ma façon d’écrire. Quand on se concentre sur des dialogues, on pense moins à mettre de l’action. Faudrait peut-être que je pense à corriger ce petit défaut...
D’un autre côté, comme mes petits camarades m’avaient interdit de leur imposer plus de 6 planches à dessiner, j’avais bien besoin de tous ces dialogues pour faire avancer l’action.

La phase du découpage est toujours dessinée chez moi, et toujours au format de publication final. Elle me permet de mettre en place en gros les personnages et les décors, ainsi que de placer les textes (étape indispensable pour ne pas se demander ensuite où on peut bien caser la bulle, n’est-ce pas Spoky ? ;-) ). A la demande expresse de Sarah Barbare, j’ai dérogé à cette règle pour son histoire : elle préférait un découpage écrit, chose que je lui ai fournie, mais qui m’oblige à plus d’abstraction au moment de mettre les choses en place « mentalement ».




Le découpage de la première planche de l'album.
Quand je la dessinerai par la suite, il y aura très peu de changements dans le placement des personnages.





Le découpage écrit pour Princesse Barbare
Ca me demande tout de suite plus d'efforts d'abstraction et m'oblige à être plus descriptif sur les éléments graphiques, les décors, l'attitude des personnages, etc.





Le découpage de la première planche pour SoliKson.
Je ne sais pas si c'est parce que c'est la première histoire que j'ai découpée, mais c'est aussi le découpage où les éléments de décor sont les plus détaillés. D'habitude, je ne m'encombre pas d'autant de détails à cette étape.


Ce découpage servira ensuite de base à chaque dessinateur. Certains le suivront très fidèlement (c'est mon cas: il est très rare que j'apporte des modifications majeures à mes propres découpages au moment de crayonner), et parfois moins. Mais ça, j'en parlerai la prochaine fois.

lundi 16 mars 2015

Projet Dyamant : le making-of (part tou)

Rebonjour à tous, bande de petits fans curieux.
Plus qu'une semaine avant le festival Cap Bulles qui aura lieu en notre belle ville de Soignies le dimanche 22 mars prochain, nous continuons donc avec le petit making-of du projet Dyamant en plusieurs épisodes montrant entre autres choses le fonctionnement de notre collectif Synapses (qui a osé dire dysfonctionnement ???).
Si vous n'avez pas encore lu Dyamant, je ne vais pas vous spoiler complètement la lecture, mais il est clair que quelques détails que j'exposerai ici lèveront un peu le voile sur certaines parties du récit. Vous voilà prévenus.



Aujourd’hui, des éléments historiques dans une histoire loufoque

Ceux qui me connaissent savent que j’aime l’Histoire. Sans en avoir fait une passion, j’ai une vraie curiosité sur le passé qui remonte probablement à ma tendre enfance où j’attendais avec impatience la diffusion de l’épisode de Il était une fois l’homme sur FR3 et que mon père, dans la foulée, nous achetait à mon frère et moi le livret de l’épisode de la semaine (petite séquence nostalgie, snif, que c'est émouvant !).

Bref, tout ça pour dire qu’au moment d’écrire les scénarios de chacun de mes petits camarades, je me suis plongé assez largement dans mes livres d’histoire, et dans Wikipedia, à la recherche d’éléments qui seraient intéressants à exploiter.
Pour ceux que ça intéresse, en voici les principaux. Tous les éléments en gras ont trouvé leur place dans le récit...

Le sud de l’Espagne regorge de sites datant du paléolithique. C’est d’ailleurs également une des régions où l’homme de Neanderthal aurait survécu le plus longtemps. Mais bon j’avoue que j’aurais pu choisir n’importe quel autre endroit d’Europe pour démarrer mon récit. Je voulais juste un endroit près de la mer.
L’Atlantide est forcément un mythe fortement associé à l’idée d’un cristal. Entre le cristal des atlantes et l’extraction supposée d’un métal appelé orichalque, j’avais de quoi construire mon histoire. Poseidonis comme capitale, et Posidonia comme nom de la reine viennent aussi des récits de Platon.
Le récit sur les vikings est clairement celui qui contient le plus de références historiques réelles. Aux alentours de l’an 996, Leif Erickson, fils d’Erik le Rouge, après une tournée en Norvège où il rencontra le roi Olaf et se convertit au christianisme, retourna en Islande (dans le village de Brattahlid, situé dans le fjord de Tunulliarfik), en compagnie entre autres d’un moine chargé d’évangéliser la communauté. Erik le Rouge accueillit très mal la foi chrétienne. C’est sa femme (la mère de Leif) qui finalement le convaincra de faire construire une église dans le village. Sans qu’il y ait lien de cause à effet comme dans mon récit, Leif, sur base de récits d’un marin nommé Bjarni Herjólfsson qui affirmait avoir aperçu une terre plus à l’ouest de l’Islande un jour où il avait dérivé, se lancera dans une expédition et découvrira en effet cette terre qu’il appellera Vinland (et non, pas « Amérique » comme cet abruti de Bjorn voulait le faire).
Lorsque Hernán Cortés débarque au Mexique, c’est bien Moctezuma II qui est empereur du puissant empire Aztèque dont la capitale, Tenochtitlan sur les rives du lac Texcoco (future Mexico-city), a servi de décor au quatrième récit de Dyamant. Grâce à Dyamant, vous savez maintenant ce qui a poussé l’empereur à accueillir Cortés comme une incarnation du dieu Quetzalcoatl (le serpent à plume bien connu, plus connu en tout cas que Mixcoatl, le serpent de nuages, auquel fait référence le grand prêtre dans un juron).
Le 20 juin 1792, à l’initiative des Girondins, la foule envahit le château des Tuileries. Le roi Louis XVI laisse faire, faisant ainsi échouer la manifestation qui ne dégénérera pas (contrairement à celle d’août plus tard). Présent à Paris ce jour-là, un jeune lieutenant du nom de Bonaparte aurait manifesté alors son mépris pour l'impuissance de Louis XVI. Ce dernier signe, quelques jours plus tard, le brevet de capitaine du futur empereur; ce sera l'un de ses derniers actes publics.
Coloma est une localité située dans le Comté d'El Dorado en Californie. Coloma abrite le site où James W. Marshall a découvert de l'or à Sutter's Mill sur les berges de l’American River en 1848, ce qui entraîna par la suite la ruée vers l'or en Californie. La localité compte actuellement quelque 300 habitants.
Alphonse Gabriel "Al" Capone fut le parrain de la mafia de Chicago de 1925 à 1932. Il installa son quartier général dans le Lexington Hôtel, surnommé le « château Capone », qui sera démoli en 1995. La Prohibition lui a permis d’amasser assez d’argent pour pouvoir créer et diversifier un réseau le liant à d’autres groupes criminels : à New York, dans le New Jersey, à Buffalo, à Cleveland, à Kansas City, au Canada et dans les Caraïbes. Le 5 juin 1931, il est inculpé pour fraude fiscale et arrêté par celui qui lui a mené une lutte sans merci depuis plusieurs années : Eliot Ness.

Pour ceux qui en douteraient, j'étais assez à cheval sur certains éléments pour obliger ce pauvre Rémi à revoir sa case finale dans l'histoire Aztèque.
En effet, il avait dessiné une magnifique vue de Tenochtitlan, sur base d'un document historique, avec... trois magnifiques caravelles sur l'eau en face de la ville.
Le petit souci, c'est que l'eau, c'est un lac intérieur, et donc que ces caravelles ne pouvaient pas s'y trouver: les troupes de Cortés sont arrivées à pied, depuis la côte Atlantique où les bateaux étaient restés.
Après une courte discussion, on a décidé de virer les caravelles au montage. Le document ci-dessous (et la planche originale) sont donc des collectors !




La dernière case originale avant nettoyage et avant escamotage des caravelles, de Rémi Depreester


Etant donné l’exactitude de tous les faits ci-dessus, il est clair que les deux autres récits, qui se passent dans le futur, contiennent eux aussi une grande part de vérité. On en reparle en 2214 et en 2189 pour faire le point.
D'ici là j'aurai sans doute l'occasion de vous montrer comment le découpage et la mise en place du dessin s'est faite chez quelques-uns d'entre nous.